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Voyage responsable

Comment devenir un voyageur responsable dans un monde de touristes stupides : le guide complet

Eh oui, vous ne rêvez pas. En lisant cet article jusqu'au bout, vous apprendrez des gestes SIMPLES pour devenir un voyageur responsable dans un monde de touristes stupides ! 

Depuis la création d’Un Brin de Voyage, j’ai prévu d’écrire un article sur le tourisme durable. En revanche, s’il y a bien une chose que je n’avais pas anticipée, c’est bien une crise sanitaire mondiale ! 

Le passage du coronavirus a énormément changé notre mode de vie. Qui pouvait s’imaginer être confiné pendant des mois ? Porter des masques à longueur de journées ? Ne plus pouvoir faire des gros bisous à sa mamy chérie ? Mais SURTOUT… Ne plus pouvoir voyager ???

Je sais que ce n’est pas la conséquence la plus dramatique du coronavirus. Mais bon, vous êtes quand même sur un blog voyage ! 😉

Il est clair qu’en cette période, les esprits sont loin d’être au voyage ! Quand on ne peut même plus sortir de chez soi, à quoi bon y penser ?

D’une manière ou d’une autre, le confinement a pourtant changé notre manière de voyager. Pour beaucoup, le confinement a été une occasion (certes forcée) de développer une « slow life » : notre vie quotidienne stressante mise de côté, on se recentre sur soi, sur nos besoins, sur les gens qu’on aime, sur des moments de bonheur tout simple… Bref, sur l’essentiel.

Et lorsque nous avons été déconfinés l’été dernier, la question des vacances et des voyages s’est tout naturellement posée… Et la plupart d’entre nous ne sont pas partis bien loin !

Le coronavirus a contribué à une nouvelle mode en matière de voyage : le « slow travel ». Ce terme s’applique à la fois à nous mais aussi à la planète : d’une part, on voyage tranquillement, en prenant son temps, et en même temps, on est plus « doux » avec la planète en ralentissant l’impact négatif de nos voyages. Le « slow travel » apaise nos esprits et l’environnement en mettant de côté notre mode de vie rapide et consumériste. Si vous souhaitez en apprendre plus sur le "slow travel", je vous suggère de lire le bel article d'Adélaïde !

Parce qu’il ne faut pas oublier que voyager, c’est aussi consommer. Aller voir la grande muraille de Chine un jour et plonger sur la Grande Barrière de Corail en Australie la saison suivante, ça consomme pas mal.

Vous vous doutez bien que je ne blâme personne : j’ai déjà voyagé dans les quatre coins du monde et je rêve encore de voir des tas de choses bien loin de chez moi. Avec notre mode de vie qui va à du 200km/h, qui ne rêve pas de profiter de quelques jours sur une plage paradisiaque ? Ce besoin d’évasion et de déconnexion est devenu primordial dans nos vies.

Ce que je veux vous dire ici, ce n’est certainement pas d’arrêter de voyager ! Car il ne faut pas non plus oublier que le tourisme est un revenu clé dans l’économie mondiale. On le pointe souvent du doigt pour son côté dévastateur de l’environnement, mais il permet à énormément de petits commerçants et artisans de manger quotidiennement.

Mon but n’est pas seulement d’attirer votre attention sur le coup écologique de nos rêves ; je veux d’abord et avant tout vous montrer que des alternatives pour voyager autrement et mieux existent.

La pandémie sera peut-être l’occasion de reconstruire le tourisme autrement, en diminuant le tourisme de masse au profit des voyages responsables (si au moins ce foutu corona pouvait servir à quelque chose !).

Je m’adresse donc à vous, voyageurs désireux de contribuer à un tourisme durable ! Et peu importe à quelle échelle.

Alors restez attentifs car je vous livre ici des conseils et astuces essentiels à mettre en place lors de vos prochains voyage pour vous démarquer en tant que voyageur responsable dans un monde de touristes stupides !


1. Pourquoi doit-on bannir le tourisme de masse et devenir un voyageur responsable ?

Avouons-le, quand on se rend quelque part en tant que touriste, notre préoccupation première n’est pas forcément les conséquences que nos vacances engendrent : notre but, c’est avant tout de profiter de ce moment hors du temps dont nous rêvions depuis des mois... Et c’est bien normal !

Mais il y a clairement des manières plus responsables que d’autres d’en profiter.

Et le premier pas pour agir en voyageur responsable, c’est de comprendre pourquoi on le fait !

Il faut bien comprendre que si le tourisme ne cesse de se développer, c’est souvent au détriment des populations locales et des régions d’accueil, car la surexploitation et la concentration des infrastructures entrainent des dérives dramatiques sur un plan économique, écologique et socio-culturel.

Si nous n’agissons pas rapidement, ces conséquences désastreuses vont s’amplifier d’année en année… Et les inégalités qu’elles engendrant aussi… !

Des injustices économiques

L’industrie du tourisme est souvent présentée comme un vecteur de croissance pour le pays d’accueil.

Pourtant, d’après le guide de l’écotourisme du Petit Futé, 80 % des bénéfices reviennent aux compagnies aériennes et aux agences de voyage des pays riches, et sûrement pas aux petits commerçant ou artisans locaux...

En effet, les tour-opérateurs occidentaux enregistrent des marges bénéficiaires évaluées à 25 % alors que le personnel local ne touche qu’un salaire parfois dérisoire... Bien souvent les travailleurs locaux sont mal considérés par les employeurs qui les soumettent à des emplois précaires, sans véritable contrat de travail.

Comme nous réservons presque tout à l’avance, depuis notre pays d’origine (logements, activités etc.), l’économie locale ne perçoit qu’une très faible partie des dépenses des touristes…

Des injustices socioculturelles

Pour laisser place aux infrastructures touristiques, les populations traditionnellement installées sur les lieux depuis plusieurs générations sont parfois expulsées comme des malpropres, sans dédommagements (ou avec des dédommagements ridicules).

On peut aussi mentionner les problèmes de confrontation entre les mondes radicalement différents des touristes et de certains locaux : niveau de vie, mode de vie, croyances, comportements…

De même, de nombreuses coutumes perdent leurs significations culturelles ou religieuses pour devenir de simples attractions touristiques…

En bref, le tourisme a tendance à accentuer des disparités sociales au sein des populations locales.

Des injustices environnementales 

Le tourisme de masse tend également à dénaturer certaines zones considérées comme sensibles (le littoral, la montagne,…) et ainsi, à modifier les écosystèmes.

La construction de routes, d’hôtels, de restaurants, de ports, de terrains de jeux etc. nécessaires au développement touristique entraîne également la destruction de milieux naturels.

De même, la sur-fréquentation de certains sites naturels a un impact négatif sur la flore et la faune : les végétaux sont souvent piétinés et arrachés, tandis que les animaux sont dérangés et affectés dans leur mode de vie naturel. La perturbation de leur milieu naturel entraîne notamment des problèmes de reproduction et d’abandon des petits par leurs parents.

Par ailleurs, l’utilisation abusive de l’eau par les structures hôtelières pour le confort des clients (piscine, arrosage des terrains de golf, climatisation etc.) prive la population locale d’une ressource vitale, principalement dans les pays du Sud. La consommation en eau par touriste est généralement dix à quinze fois supérieure à celle de la population locale… Selon la Banque Mondiale, de nombreux agriculteurs ont été contraints d’abandonner leurs champs asséchés par des pompages excessifs liés aux activités touristiques.

Le transport aérien est évidemment l’une des principales sources de rejet de CO2 dans l’atmosphère et contribue à l’effet de serre et au réchauffement climatique. La multiplication des voyages en avion, et encore plus pour les courts séjours, intensifie le phénomène de pollution atmosphérique. Au cours des années, le flux des touristes ne cesse d’augmenter partout dans le monde, de même que l’empreinte écologique individuelle des touristes.

Sur place, les activités des touristes comme le nautisme, la chasse, le quad, la pêche au gros, la plongée sous-marine, les safaris ou même le surf font encore augmenter considérablement les conséquences écologiques et énergétiques du tourisme…

Il est évident que le tourisme est un secteur en pleine expansion. Il offre des perspectives de développement économique importantes. C’est particulièrement le cas pour les pays développés, parfois au détriment des pays en développement. Chaque année, tous ces problèmes ne cesse de s’amplifier.

Il est grand temps d’agir ensemble pour réparer, ou en tout cas, améliorer cette situation, pour un tourisme plus juste, plus équitable et moins dévastateur.  Je suis absolument convaincue que le tourisme de masse n’a aucun avenir. Il est donc grand temps d’envisager le tourisme autrement !


2. Pourquoi j’ai décidé de devenir un voyageur plus responsable ?

J’aimerais vous expliquer d’où m’est venu cet engouement pour le tourisme responsable. À travers le petit récit de mon parcours, j’espère vous transmettre à vous aussi l’envie d’envisager autrement votre prochain voyage, et de contribuer à votre manière au devenir de notre planète !

C’est lorsque je suis partie faire mon stage de fin d’étude dans un hôtel dans la péninsule du Yucatan au Mexique que j’ai réellement pris conscience des conséquences négatives du tourisme de masse. Durant trois mois, j’ai pu côtoyer quotidiennement des touristes mais aussi et surtout, lier des amitiés avec le personnel dont beaucoup sont des descendants du peuple Maya. Avec eux, j’ai partagé des fêtes (mariages, communions, anniversaires, naissances) mais aussi des moments de leur vie quotidienne loin du confort de l’hôtel et des clichés touristiques.

Pendant mes jours de congé, j’ai séjourné dans de petits villages, visité la jungle accompagnée de guides mayas, nagé dans différents cénotes, fait de la plongée au milieu des poissons et des tortues, testé les moyens de transports locaux… Et bien sûr, j’y ai également découvert le tourisme de masse et les grandes discothèques de la Riviera Maya lors du fameux « Spring Break » et lorsque j’ai visité de célèbres sites historiques et naturels. 

Cette formidable aventure restera à jamais dans ma mémoire car elle m’a permis, je pense, de comprendre la réalité de la péninsule, de ses communautés et de son tourisme.

Même si j’ai passé des supers moments à Cancun et dans les stations de la Riviera Maya, j’ai néanmoins pu constater les dégâts ravageurs que le développement touristique de masse a causé, tant au niveau environnemental que socio-économique. Cancun est un paradis pour les touristes qui n’imaginent pas une seconde l’enfer qu’il constitue pour ses habitants.

Quand l’exceptionnelle faune et flore de la péninsule aura disparu au profit d’hôtels luxueux, de grandes piscines et de discothèques, que les trésors archéologiques seront devenus des parcs d’attractions et que les habitants auront perdu leurs traditions, la péninsule aura également perdu tout intérêt pour les touristes.

J’ai donc choisi de réaliser mon travail de fin d’étude sur le tourisme durable de la Péninsule du Yucatan. Ce sujet m’a fascinée et j’ai beaucoup appris. J’ai également remarqué que ce sujet n’avait jamais été évoqué lors de mes 3 années d’étude…

Mon deuxième électrochoc a eu lieu durant le premier confinement : je me suis renseignée, formée, j’ai beaucoup lu sur les alternatives du tourisme de masse. Petit à petit, je me suis orientée vers le minimalisme, le « slow travel », la compensation des émissions de gaz à effet de serre pour mes futurs voyages, etc.

Maintenant que je suis consciente et informée sur tout cela, je veux absolument vous le transmettre à travers un Brin de Voyage ! A travers ce blog, je tiens à mettre en avant un tourisme plus responsable, bien loin de la plupart des influenceurs et blogueurs voyages qui encouragent à voyager toujours plus et toujours plus loin sans se soucier une seconde de l’impact de nos activités sur la planète. Bon nombres de voyageurs ignorent les conséquences négatives que leur voyage peut avoir sur l’environnement ; la sensibilisation à ce sujet me semble encore trop faible.

Même si je suis encore débutante dans le domaine du tourisme responsable, je m’efforce à en apprendre de plus en plus et j’espère pouvoir vous apporter des solutions pour continuer à voyager, mais pas n’importe comment !


A. LA VOIE A SUIVRE POUR DEVENIR UN VOYAGEUR RESPONSABLE

I. Comprendre ce que sera le tourisme du futur

Vous l’aurez compris, le tourisme est devenu l'une des plus grandes activités économiques au monde. 

Selon le Tourism Towards 2030, qui décrit les tendances du tourisme futur récemment mises à jour par UNWTO, il y aura 1,8 milliard de touristes en 2030, soit une personne sur cinq dans le monde.

Ce chiffre impressionnant démontre que l'impact du tourisme ne doit pas être négligé dans l'économie mondiale.

les tendances du tourisme futur pour 2030

Graphique n°1 : UNWTO tourisme en 2030 : tendance actuelle et prévision 1950-2030

Et surtout, une des récentes nouveautés concernant la demande touristique est l’intérêt porté au respect de l’environnement, et donc, au tourisme durable. C’est précisément de cette tendance que j’aimerais vous parler dans cet article !


II. Connaître les différentes formes alternatives du tourisme

Pour bien comprendre ce qu’est le tourisme alternatif et pouvoir le mettre en œuvre dans nos prochains voyages, il est également important de connaître les différentes formes qu’il peut prendre…

Tout d’abord, le tourisme alternatif désigne les différentes alternatives au tourisme de masse.  

En voici les principales subdivisions :

Le tourisme de nature : ce tourisme repose sur la découverte et l’observation de la faune et de la flore. Il est parfois confondu avec l’écotourisme car tous deux ont pour but de préserver la nature en voyageant.

Le tourisme d’aventure : séjour sportif et de découverte favorisant le contact avec la nature. Ce type de tourisme privilégie généralement les pays lointains, isolés et avec peu d’infrastructures touristiques.

Le tourisme social : apparu dans l’après-guerre, il avait pour objectif de permettre à chacun de partir en vacances et de pouvoir ainsi pratiquer des activités de loisirs. De nos jours, le tourisme social vise à donner le « droit aux vacances » et à rendre le tourisme accessible à tous (les familles nombreuses, les jeunes, les retraités, les personnes aux revenus modestes ou encore les personnes à mobilité réduite). 

Le tourisme responsable : le tourisme responsable a pour objectifs l’inclusion des locaux dans les différentes étapes du projet touristique, la préservation à long terme des ressources naturelles, sociales et culturelles, ainsi qu’une répartition équitable des bénéfices générés. Il est semblable au tourisme durable sur lequel je reviendrai plus loin.

Le tourisme équitable : comme le commerce équitable, il met l’accent sur les prises de décisions démocratiques, sur des modes de production respectueux de l’environnement, sur la participation des communautés d’accueil et sur une rémunération correcte des prestations locales.  

Le tourisme solidaire : il s’inscrit à la fois dans une perspective « responsable » et « équitable » et est plus directement associé à des projets de solidarité. Le touriste pratique cette solidarité avec les populations locales en finançant un projet de développement ou un projet social. L’implication des populations locales et la réalisation d’un projet concret sont les piliers du tourisme solidaire.

Le tourisme rural : il est caractérisé par la volonté de quitter temporairement le mode de vie urbain pour se reposer dans un monde plus rural. Ce tourisme regroupe des hébergements tels que des chambres d’hôtes ou des gîtes ruraux, des activités gustatives comme les dégustations de vin ou la découverte de produits du terroir ainsi que des activités touristiques avec des visites du patrimoine rural ou encore diverses activités en pleine nature.

Le tourisme communautaire : les communautés locales gèrent elles-mêmes l’accueil des touristes. Elles gèrent l’ensemble des activités touristiques, ce qui implique que la majeure partie des bénéfices leurs revient ! Le but est de mettre en avant le patrimoine culturel et de gérer durablement les ressources naturelles avec une redistribution équitable des bénéfices. Ce type de tourisme permet également d’en apprendre énormément sur la vie des populations locales !

L’écotourisme : axé en priorité sur la découverte de la nature, ce type de tourisme est souvent pratiqué en petits groupes et privilégie l’observation et l’étude des milieux naturels afin de sensibiliser les voyageurs mais également les populations locales sur le besoin de préserver l’environnement.  Les particularités d’un voyage écotouristique sont l’éducation environnementale, le bien-être des populations locales, la limitation de l’empreinte écologique et le soutien aux programmes de conservation de la biodiversité.

Il ne vous aura pas échappé que ces concepts se chevauchent pas mal…  Ils adoptent en effet des critères parfois très similaires, et leurs motivations principales ne diffèrent qu’assez légèrement en se concentrant plutôt sur l’aspect environnemental, économique ou social. Le degré de participation des résidents peut aussi varier selon les formes de tourisme, allant de la concertation à la gestion active et la prise en charge du développement par la population locale.

Mais l’important, c’est que toutes ces catégories témoignent d’un intérêt croissant pour le tourisme alternatif au détriment du tourisme de masse !

Pour bien saisir les tenants et les aboutissants du tourisme durable, il est essentiel de nous arrêter sur les notions de durabilité et de soutenabilité, qui ont d’abord concerné le développement durable pour ensuite s’appliquer au tourisme.

 Cette application au tourisme s’exprime à travers la prise en compte de trois dimensions :
Schéma développement et tourisme durable (durabilité et soutenabilité)

Schéma n°1 : développement durable

Economique : améliorer l’économie de la région et faire des bénéfices (c’est le but principal de toute activité touristique « classique ») ;

Sociale : participation et respect des populations locales, redistribution équitable des bénéfices ;

Environnementale : respect des sites naturels, limitation de la consommation d’énergie et d’eau, de la pollution et des nuisances.

Dès lors, un projet touristique parfaitement durable serait celui qui englobe ces trois dimensions (contrairement à un projet écotouristique, qui lui, serait basé principalement sur l’aspect environnemental).

Les acteurs du tourisme prennent de plus en plus conscience des impacts désastreux du tourisme de masse. Ainsi, pour maintenir l’intérêt des touristes pour les voyages, les gouvernements, les professionnels du tourisme et les mouvements écologiques prennent des engagements pour motiver les touristes à changer leur mode de voyage en les sensibilisant et en les incitant à opter pour un tourisme responsable.


III. Bannir les fausses croyances

« Je veux bien voyager responsable mais payer un prix de malade pour zéro confort, non merci ! ». C’est faux, ultra faux, archi faux ! Mais c’est malheureusement ce qu’on entend souvent dire.

Comme on l’a vu plus haut, il y a mille et une façon de voyager « responsable » : c’est avant tout un état d’esprit, bien plus qu’une pratique toute définie !

Par contre, il va clairement falloir faire une croix sur certaines choses !

Déjà, on OUBLIE à tout jamais les énormes hébergements all-inclusive, qui n’ont au fond aucun lien avec l’environnement et la population locale (à part pour les nuire !). Que vous restiez allongés sur un transat à Cuba, en Guadeloupe ou au Mexique, où est la différence ? Vous n’apprendrez rien de la destination.

Un autre élément de « confort » à bannir, c’est l’avion pour aller de ville en en ville. Je ne vous demande pas d’aller de chez vous au Mexique à la nage mais bien de limiter les transports polluants une fois au Mexique !

Certes, l’avion est un gain de temps considérable. Mais il faut savoir ce que l’on veut, se mettre au clair sur ses priorités : si on veut voyager responsable, il y a en effet quelques concessions à faire. Bien que je ne pense pas que recourir à une alternative à l’avion soit une perte de temps : c’est l’occasion de découvrir des moyens de transports locaux et d’être au plus proche de la population (rappelez-vous ces métros et bus bondés où votre nez se trouve collé à l’aisselle d’un autre usager…).

Soit dit en passant, les transports en commun ne sont pas toujours synonymes d’inconfort. Il existe des bus très confortables et pour tout type de budget, même dans les pays plus pauvres où on pourrait s’attendre à ne circulez que dans des vieux tacos! J’ai traversé des centaines de kilomètres au Mexique et au Pérou en voyageant en bus, et je peux vous dire qu’ils étaient 1000 fois plus confortables que nos bus belges.

Pour ce qui est de l’organisation et du repos (qu’on a aussi tendance à croire impossible dans les voyages durables), il ne tient qu’à vous de les mettre en place ! Si vous voulez vous reposer pendant des heures sur une plage, rien ne vous en empêche ! Cela ne fait pas de vous un touriste irresponsable. Comme je vous l’ai dit, vous n’êtes pas obligé de participer activement à tout type de projet communautaire. Chacun agit et apporte son aide comme il le souhaite. Rien que le fait de respecter l’environnement en triant ses déchets, d’utiliser les transports en commun, de choisir un hébergement éco-responsable et de dîner dans le petit restaurant local du coin fera déjà de vous un super voyageur! 

Pour ce qui est du prix, ça ne dépend que de vous ! Vous pouvez voyager responsable gratuitement ! Pour profiter d’un voyage éthique et responsable tout en vous rendant utile, utilisez les sites comme Helpx, Workaway, WWOOF ou Trustedhousesitters.  Vous serez nourri et logé gratuitement en échange d’une aide que vous apporterez à votre hôte. Il peut s’agir de petites tâches ménagères, de travailler dans une ferme biologique, de participer à la restauration d’une maison, de s’occuper des enfants ou des animaux, etc. 

Alors jetez donc à la poubelle (pas par la fenêtre, dans le genre écoresponsable, y a mieux !) tous ces préjugés complétement faux sur le tourisme responsable !


IV. Comment mieux préparer son futur voyage ?

A) Savoir où on met les pieds/Se cultiver/ S’informer

Avant d’arriver sur les lieux, il est important de se renseigner un max sur l’endroit que l’on va visiter, sur sa culture, sa situation sociale, son histoire, ses croyances, ses coutumes,… Ces connaissances vous permettront de mieux vous intégrer, de savoir où vous mettez les pieds, mais aussi d’apprécier d’autant mieux votre voyage !

Documentez-vous sur les comportements à éviter ou à adopter afin de ne pas choquer les populations locales. En Inde, par exemple, s’embrasser en public ou caresser la tête d’un enfant peut être mal interprété. De même, les pratiques vestimentaires sont importantes, surtout pour visiter les lieux sacrés ! Autrement dit, ne débarquez pas en mini-jupe et en crop-top.

Pour les amateurs de photographie attirés par les visages expressifs et les tenues colorées de certains locaux, demandez la permission avant de prendre un cliché ! Dans certains endroits, il n’y aucun souci et les gens sont très heureux que vous les preniez en photo. Mais parfois, cela peut être très mal perçu !

En première année en gestion du Tourisme, j’ai eu un cours sur les différentes manières de vivre dans les pays du monde. On découvrait une tonne de coutumes parfois complétement ahurissantes et très différentes de pays en pays !  Alors n’hésitez pas à vous renseigner sur les us et coutumes des autres pays, vous verrez, c’est très drôle !

Je vous invite également à apprendre quelques mots de la langue locale avant de partir ! Vous pourrez ainsi échanger et établir des relations plus profondes avec les locaux !


B) Mieux préparer sa valise 

Eh oui, prendre soin de la destination que l’on visite passe aussi par les produits qu’on amène sur place !

Evitez autant que possible les produits qui génèrent des déchets sur place (rasoirs jetables, lingettes démaquillantes, piles, …). Car malheureusement, de nombreux pays ne disposent pas d’une gestion des ordures optimisée comme chez nous.

Le top du top, c’est d’emporter une petite trousse de toilette responsable et écologique, composée de produits cosmétiques bio, équitables et biodégradables. Vous pouvez acheter ces petites trousses toute faites, qu’on voit fleurir de plus en plus dans certains magasins, ou bien la composer vous-même ! Emportez un savon, shampoing, déodorant et parfum solides naturels, une brosse à dent en bois écologique, un dentifrice solide ou naturel en poudre, un oriculi (cure-oreille réutilisable à la place de 3000 cotons-tiges !), des lingettes en microfibres réutilisables, …

L’idéal, c’est de repenser ses habitudes quotidiennes en optant pour le minimalisme, aussi bien pour sa trousse de toilette que pour le reste de sa valise. On réduit son empreinte écologique en consommant moins également, car qui dit « moins de produits » et « moins de vêtements » dit souvent « moins de déchets » et « moins de linge » et donc… moins d’énergie consommée !

Privilégiez également des gammes de produits solaires biodégradables, qui protègeront à la fois votre peau et l’environnement aquatique. En effet, près des côtes, les huiles solaires classiques forme un écran à la surface de l’eau et ralentit la photosynthèse des végétaux sous-marins. N’oubliez pas que les chapeaux et ombrelles existent également.

P.S : Le concept du minimalisme est complétement applicable dans sa vie de tous les jours. J’ai découvert ce concept tout récemment durant le premier confinement (combien y en aura-t-il ???), à travers la « garde-robe minimaliste » sur Atode.  Le but est de faire le tri dans sa garde-robe pour ne garder que l’essentiel. On gagne un temps fou car on ne se pose plus la question le matin de savoir ce que l’on va mettre (enfin, on a moins de choix on va dire…) !

Vous pouvez également investir dans des lampes et chargeurs solaires : ils ne sont pas spécialement plus chers et vous les rentabiliserez très vite en n’ayant plus à acheter des piles ! En plus, vous éviterez d’avoir à jeter ces dernières. A défaut, préférez des piles rechargeables.

Utilisez des équipements réutilisables plutôt que des jetables. Par exemple : ayez une gourde au lieu d’acheter une nouvelle bouteille d’eau en plastique chaque jour.

Dernier petit conseil : emportez des sacs en tissu avec vous pour transporter les courses que vous ferez sur place, mais également pour emmener votre pique-nique lors de vos excursions ou pour ranger votre linge sale en fin de séjour. Beaucoup de pays utilisent encore les sacs en plastique et ne trient pas leurs déchets car ils ne disposent pas de système de ramassage ni de triage. Vous avez la chance d’en bénéficier chez vous, alors autant sensibiliser les populations locales en donnant l’exemple !

Évidemment, il existe des taaaaaas d’autres petites astuces écologiques, faites preuve de créativité !


C) Choisir votre hébergement

Il est essentiel de rechercher un établissement éco-responsable et géré par les locaux au lieu d’une grosse infrastructure internationale. 

Certains voyageurs font le choix de ne loger que dans des établissements labellisés. De cette manière, ils sont sûrs que l’hébergement est totalement éco-responsable, depuis sa fabrication jusqu’à l’élimination des déchets. N’hésitez pas à aller consulter les différents organismes reconnus sur internet !

Vous avez tous les avantages à privilégier ce genre d’établissement : vous apprendrez davantage en côtoyant des locaux qui sauront bien mieux vous renseigner, et vous serez généralement bien mieux accueillis. En plus, vous veillez ainsi à ce que les bénéfices du tourisme soient directement versés aux populations locales. Mieux encore, choisissez des hébergements « écosensibles », qui font appel à des fournisseurs locaux dans une démarche durable (tri des déchets, panneaux solaires, compost etc.) et qui proposent des activités éco-responsables.

Essayez dans la mesure du possible d’effectuer vos recherches à l’avance pour choisir des voyagistes ayant mis en place des politiques environnementales et des projets communautaires.

Alors plutôt que de foncer sur le premier gros hôtel ou de réserver le all-inclusive de luxe de la ville, allez faire un tour dans les écolodges, les guest house charmantes, les campings, les petites cabanes, les yourtes, les alternatives de tourisme communautaire ou osez même le couchsurfing ! Privilégiez des logements qui sortent de l’ordinaire (parce que c’est plus drôle !), qui respectent l’environnement et qui permettent un contact plus privilégié avec les populations locales. C’est une belle manière de vivre des aventures originales et insolites en faisant de belles rencontres et de vivre ainsi son voyage à fond !  

Pour profiter d’un voyage éthique et responsable tout en vous rendant utile, je vous invite encore une fois à jeter un œil à des sites comme Helpx, Workaway, WWOOF ou Trustedhousesitters : des réseaux internationaux d’échange et d’entraide pour voyager autrement, moins cher, tout en allant à la rencontre des autres. Si vous souhaitez en savoir plus, je vous invite à télécharger mon guide gratuit de 52 pages, où je détaille ces différentes alternatives. Cliquez-ici ou insérer simplement votre email ci-dessous : 


D) Minimiser l’impact de vos déplacements

Même si l’avion est plus pratique et bien plus rapide que les autres moyens de transports, évitez le dans la mesure du possible. 

Privilégiez donc, quand vous le pouvez, les moyens de transports moins consommateurs de CO2. Si toutefois vous voyagez en avion, sachez qu’il existe aujourd’hui la possibilité de compenser l’entièreté de vos émissions de CO2 !

En effet, plusieurs sites permettent maintenant de faire le calcul de notre émission de CO2 annuelle après avoir répondu à quelques questions, notamment www.reforestaction.com ou www.greentripper.org (que je vous conseille).

Calculer ses émissions de CO2, c’est bien beau, mais il faut ensuite “compenser” son bilan carbone ! Ce principe permet de participer au financement de projets écologiques à hauteur des émissions de gaz à effet de serre que nous avons produites, comme les projets de plantation d’arbres par exemple.

C’est justement ce principe que je vais mettre en œuvre pour les voyages organisés avec Un Brin de Voyage (ainsi que dans mes voyages personnels évidemment !).

De manière générale, si vous aimez découvrir les contrées lointaines, mieux vaut partir moins souvent mais plus longtemps, en pratiquant le « slow travel » par exemple, comme je vous l’ai expliqué dans les premières lignes.  Notez que ce concept est également bénéfique pour votre portefeuille : quitte à payer une certaine somme pour son billet d’avion, autant en profiter. Une fois sur place, privilégiez autant que possible les autres moyens de transports et évitez de prendre des vols internes. Marchez ou pédalez dès que c’est possible : vous vivrez des aventures bien plus saines et écologiques !


V. Comment se comporter en tant que voyageur responsable ?

A) Respecter la culture et les populations locales

Lorsque vous êtes en voyage, c’est à vous de vous adaptez aux valeurs et coutumes des locaux, et pas l’inverse (même si certaines traditions locales peuvent être déroutantes) !

Être au plus proche des populations locales et vivre leur mode de vie, c’est s’enrichir énormément. En vous intéressant à leurs pratiques culturelles, vous vous ouvrirez à de nouvelles façons de faire et de penser. Il va donc de soi qu’une ouverture d’esprit et du respect vis-à-vis de ses cultures est primordiale…

Et si vous voulez protéger des enfants de l’exploitation, il vaut mieux faire un don pour soutenir des projets communautaires que donner des sous aux enfants qui mendient !

Les pourboires et rétributions doivent également être en rapport avec le coût de la vie sur place afin de ne pas déstabiliser l’économie locale.

Dans les pays en voie de développement, il n’est pas recommandé de distribuer les médicaments directement aux populations. Il faut se référer au dispensaire ou à l’hôpital afin de s’assurer qu’un bon usage soit fait de ces derniers, et éviter également d’alimenter le marché noir.

N’oubliez pas de marchander avec humour et patience, et ne vous emportez pas. On obtient toujours ce qu’on veut plus facilement avec un sourire !

Marchander avec humour, patience et sourire voyageur responsable


B) Se soucier de la nature et de l’environnement

Préservez à tout prix le patrimoine que vous visitez. Oubliez les graffitis sur les bâtiments historiques (sans blague) et sur les arbres ou rochers (fini de graver ses initiales dans un cœur !).

Vous le savez sans doute, le plastique a des conséquences désastreuses sur l’environnement, à tel point qu’un sac plastique est capable de tuer une tortue ou un dauphin : les animaux marins voient le sac plastique comme une méduse et s’étouffent avec… Limitez donc toujours vos déchets dans la mesure du possible et pensez à les trier comme si vous étiez chez vous. 

Lorsque vous êtes en excursions ou en road trip dans un van ou camping-car, pensez à emporter des sacs poubelles pour y placer vos déchets. Si vous ne trouvez pas de poubelles, transportez vos déchets et jeter les une fois que vous en trouverez une. Lors de mon tour d’Australie, il nous était arrivé de rester 3-4 jours sans voir une seule poubelle…. Et nous étions 10. Je vous laisse imaginer la quantité de déchets que l’on transportait !! Franchement, vous aimez voir un tas de crasses au milieu d’un magnifique paysage ? j’en doute ! Pensez également à vidanger vos toilettes et réservoirs de carburant dans les emplacements prévus à cet effet.

Tentez de rapporter les déchets nocifs dans votre pays d’origine (les piles par exemple), pour les recycler chez vous.

Prévoyez un cendrier de poche si vous êtes fumeur ! Un mégot de cigarette prend 2 ans à se décomposer… Repensez aux fois où vous étiez tranquillement allongé dans le sable jusqu’à… vous rendre compte que vous êtes couché su un mégot. Beurk !

Si vous voulez continuer à voyager et à profiter d’un environnement propre, ne laisser pas de traces de votre passage !

Respectez les animaux sauvages et leurs habitats naturels. Dans les zones protégées, n’allez que dans les espaces ouverts aux visiteurs. Respectez le balisage des chemins de promenade pour éviter de piétiner la flore.  Ne cueillez pas de plantes et de fleurs car certaines sont peut-être en voie d’extinction !

Lors de vos visites dans des parcs naturels, renseignez-vous sur les règles et comportements à adopter. Si une taxe d’entrée vous est demandée, payer la toujours pour contribuer à préserver ce patrimoine. Ne nourrissez pas les animaux sauvages même si vous pensez leur faire plaisir. En plus de les rendre dépendants, modifier leur régime alimentaire peut se révéler très nocif pour eux.

Evitez les selfies avec les animaux et ne les caresser pas. Cela peut être dangereux pour vous comme pour eux.

Ne touchez jamais un bébé animal et ne vous placez jamais entre la mère et son enfant. J’ai déjà vu le résultat avec des singes, des éléphants et des kangourous : je vous le dis, mieux vaut éviter !  

Respectez également le silence de la nature. Parlez à voix basse pour ne pas effrayer les animaux ou les autres visiteurs. Si vous criez, ils ne se montreront de toute façon pas. Le calme et la tranquillité de leur milieu de vie doit être respecté.

N’importez pas des animaux vivants ou morts (faut-il vraiment le dire ?), et n’encouragez pas le commerce de leurs peaux, fourrure ou ivoire. Ces pratiques participent amplement à la perte de la biodiversité et à l’extinction des espèces, et sont interdites en vertu des accords pour la protection des espèces. Attention, vous risquez gros si vous êtes pris avec une tortue de mer ou une fourrure de phoque dans vos bagages.

En résumé, apprenez à apprécier la nature des yeux sans la déranger. C’est un peu comme dans un musée ou pour les compagnons de vos amies (je rigole) : on touche avec les yeux !


C) Pratiquer les bonnes activités

Mettez en avant les activités et hébergements proches des habitants. Immergez-vous dans leur culture, prenez le temps de discuter avec eux et de les connaître. Osez faire un pas vers eux et leur parler. L’expérience vécue sera bien unique. C’est bien connu : ce sont les rencontres qui rendent le voyage inoubliable !  Croyez-moi, vous retiendrez davantage les moments d’échange et de partage qu’une visite au musée.

Eliminez au maximum les loisirs polluants tels que le jet-ski, le tour en hélicoptère ou le 4X4. Favorisez les activités plus douces telle que la randonnée : une excellente façon de découvrir les lieux ! Attention également au sport comme le golf qui consomme énormément d’eau et met parfois à sec les réserves pour l’agriculture et les peuples locaux. Ou le ski en salle au milieu du désert, à bannir également.

Favoriser les visites et activités organisées par les locaux qui vous feront visiter les lieux mieux que personne tout en soutenant l’économie locale et les acteurs du territoire !

Respectez les interdictions de visite des lieux de culte par les touristes. Lisez toujours les consignes indiquées.

Si vous êtes adepte du snorkeling ou de la plongée, faites attention à ne pas toucher le corail avec vos palmes et de ne surtout pas marcher dessus. La Grande Barrière de corail située en Australie a perdu la moitié de ses coraux en 30 ans seulement et sa régénération complète prendra des décennies.

Osez partir à la découverte de votre région à vous. On connait généralement très mal sa région et ses alentours. Vous serez souvent surpris de voir ce qui se trouve à quelques kilomètres de chez vous. Un petit week-end suffit, alors n’hésitez pas !  Le « Staycation » est une nouvelle forme de tourisme apparue aux Etats-Unis, reprenant les mots « rester » et « vacances » signifiant donc « voyager près de chez soi ».  C’est d’ailleurs ce type de tourisme que nous avons privilégié en cette super année 2020... Le début d’une nouvelle façon de voyager… !

Lors de l’élaboration de votre planning, éliminez les activités touristiques ayant un impact négatif sur la planète. Je pense surtout à toutes les activités qu’il y a autour des animaux et qui peuvent nuire à leur santé : nager avec les dauphins, faire des selfies avec des serpents, zoo ou parcs animaliers, danse de singes, et bien d’autres loisirs de ce genre. Vous aurez de toute façon toujours l’occasion de rencontrer des animaux dans leur milieu naturel ou dans des refuges. Et c’est TELLEMENT plus beau… et souvent moins cher ! Ici aussi, l’argent sera bien mieux utilisé dans un refuge ou parc naturel que dans un grand zoo ou dans une piscine de dauphins…


D) Ne gaspillez pas eau et électricité !

Soyez toujours vigilant sur votre consommation d’eau et d’électricité lorsque vous voyagez !

L’eau est une ressource précieuse, parfois un luxe. Veillez à ne pas la gaspiller et à ne pas la polluer. Dans les régions où l’eau se fait rare, privilégiez les douches rapides plutôt que les bains qui consomment en moyenne 5 fois plus d’eau ; vérifiez que vous avez complètement fermé les robinets, …

Si vous restez plusieurs jours dans le même hôtel, demandez qu’on ne remplace pas vos serviettes de bain ni vos draps tous les jours : en plus d’alléger le travail des aides ménagères, vous faite économiser de l’eau, de la lessive et de l’électricité ! Veillez donc à toujours bien ranger votre serviette et ne pas la laisser par terre (elle sera automatiquement changée). Franchement, qui a besoin d’une nouvelle literie et de nouvelles serviettes tous les jours ? Vous faites ça, chez vous ?

Pensez à ne pas utiliser les petits échantillons de savons offerts à l’hôtel : ils produisent énormément de déchets ! De toute façon, vous aurez tout le nécessaire dans votre trousse de toilette écologique !

L’électricité est également un luxe dans certains pays : il faut donc penser à éteindre les appareils électriques, la climatisation et les lumières d’une pièce quand vous n’y êtes pas.

Une série de petits gestes quotidiens tout simples qui sont à la fois écologiques et économiques !


E) Privilégier l’artisanat et produits locaux

Faites attention aux souvenirs que vous achetez ! Il peut parfois s’agir d’objets volés ou pillés dans des sites archéologiques ou naturel qui prennent des centaines d’année à se regénérer ou qui sont parfois irremplaçables.

N’achetez pas non plus d’objets traditionnels ou sacrés afin de ne pas dépouiller le patrimoine historique du pays visité, sauf s’il s’agit de copies destinées à la vente.

Bannissez également les produits élaborés à partir de plantes ou d’animaux menacés.

Pour vos achats, rendez-vous dans les marchés locaux ou petites boutiques plutôt que dans les centres commerciaux ou les duty free des aéroports. Achetez toujours vos souvenirs directement auprès de l’artisan. C’est l’occasion de passer un moment proche avec les locaux, d’échanger, de trouver un artisanat authentique et de faire bénéficier directement les populations de l’argent du tourisme.

Si vous aimez négocier (ce qui se fait dans énormément de pays et peut même devenir un vrai moment de plaisir et de rigolade), n’oubliez pas de le faire dans la bonne humeur, avec un sourire et du respect.  Payer tout de même un prix équitable.

Participez un maximum à l’économie locale en privilégiant les restaurants et marchés locaux. Fuyez les grosses chaines telles que Mac Donald ou Burger King !

Privilégiez les produits locaux et de saison, qui ne proviennent pas de régions lointaines. La consommation locale assure des retombées économiques pour les producteurs du territoire que vous visitez. Pensez à consommer un poisson en dehors de sa période de reproduction. Préférez les producteurs et vignerons qui travaillent en agriculture bio.

Dans un bar, ne prenez pas de paille si elle est en plastique. Elles n’ont une durée de vie moyenne que d’une vingtaine de minutes et ne se recyclent pas !


B. LES 17 ASTUCES ULTRA SIMPLES A METTRE EN PLACE POUR DEVENIR UN VOYAGEUR RESPONSABLE

I. Votre infographie à télécharger pour devenir un voyageur responsable

Rassurez-vous, je suis tout à fait consciente que certaines de mes recommandations demandent pas mal d’efforts et de changements dans notre mode de vie. Bien sûr, vous ne pourrez pas toutes les appliquer dès votre prochain voyage ! C’est une adaptation qui demande du temps.

Néanmoins, il existe également UN TAS d’astuces ultra simples à mettre en place dès aujourd’hui !

Vous trouverez en bonus une superbe infographie très pratique qui vous permettra de devenir plus responsable sans vous casser la tête. Il s’agit de suggestions ultra simples à mettre en place et qui ne demande pratiquement pas d’effort.

Je ne vous demande pas de remuer ciel et terre et de changer toutes vos habitudes. Même les petits gestes aident à améliorer l’avenir de notre planète ! Si vous ne vous sentez pas encore prêt à revoir toutes vos habitudes de voyage, commencez par appliquer ne serait-ce qu’une ou deux des astuces suivantes ! Après tout, les grands changements commencent par des petites actions !

Voici donc les 17 astuces les plus SIMPLES à appliquer lors de tous vos prochains voyages pour devenir un voyageur plus responsable :

Astuces à mettre en place pour devenir un voyageur responsable


C. AGISSEZ ET DEVENEZ UN VOYAGEUR  RESPONSABLE

Alors… que faut-il retenir de cette lecture ?

Le plus important, c’est de comprendre que tous les touristes ne sont pas des abrutis irresponsables et que le tourisme peut ne pas être qu’une entreprise égoïste et irrespectueuse de l’environnement et des populations locales. Mais à une condition : que nous adoptions nos comportements au tourisme durable.

Je voudrais aussi souligner que même vous n’appliquez pas encore la plupart des gestes que je vous ai présenté, vous ne faites pas partie de ces touristes crétins pour autant ! Il y a un énorme pas entre le touriste qui chasse et ramène des peaux de bêtes pour les revendre et le touristes lambda !

Le but de mon article était de vous sensibiliser à l’impact que peut avoir le tourisme, et SURTOUT, au fait qu’on peut changer cela par des gestes simples qui n’altèrent pas la qualité de votre voyage, bien au contraire ! Vous aussi, vous pouvez devenir un voyageur plus responsable, sans pour autant changer toutes vos habitudes. 

J’ai voulu insister sur tous les bienfaits du tourisme durable, tant pour l’environnement et les populations locales que pour vous-même ! Selon moi, vivre au plus près des locaux et de leur mode de vie, c’est profiter le plus à fond possible de votre voyage !

Même si l’idéal serait de partir moins et plus longtemps, je suis consciente que vous n’en avez pas tous la possibilité. Alors quand vous partez en voyage, profitez-en pour tester le « slow travel » dans cette société moderne qui avance à toute allure. Ne courrons plus après le monde pour tout voir trop vite, en voulant à tout prix rentabiliser notre voyage. Au contraire, apprenons à nous imprégner des lieux et à profiter de l’instant présent. Tout le monde y gagne : l’environnement, les populations locales, et vous.

Après la crise sanitaire, deux scénarios sont possibles : soit ce sera le retour en force du tourisme de masse et des touristes décérébrés (vous pouvez être certains que nous serons inondés de campagnes publicitaires touristiques de partout dans le monde), soit nous aurons retenu quelque chose de cette pandémie et le tourisme durable se développera.

Je pense sincèrement que nous avons tous un rôle à jouer dans le déroulé du cette histoire, qu’il nous incombe d’agir et de contrer cette frénésie du tourisme de masse ! Chacun d’entre vous peut agir à son échelle !

Le plus grand frein au développement du tourisme durable reste le touriste qui, bien que sensibilisé au respect de l’environnement et des populations locales, hésite encore à opter pour ce type de tourisme. N’hésitez plus ! Je vous assure que les voyages durables ne sont pas plus chers et moins confortables : il existe des tas de possibilités, c’est vous qui choisissez !

Le concept de tourisme durable reste assez flou pour le voyageur étant donné que le développement durable doit prendre en compte le long terme. Celui-ci doit se projeter dans le futur pour en dégager les avantages par rapport au tourisme classique.

Il est donc essentiel de sensibiliser les touristes et les professionnels du tourisme sur les attraits du tourisme durable afin que ces projets puissent se développer et qu’un plus grand nombre de touristes puissent vivre cette expérience de vie inoubliable.

Il ne faut bien sûr pas s’empêcher de voyager à l’autre bout du monde, mais le faire plus consciencieusement. Soit moins souvent, soit sur des durées plus longues, soit en compensant sa consommation de CO2 et en apportant son soutien aux populations visitées.

C’est ce que j’ai tenté de faire à travers ce petit guide, qui, je l’espère, vous aura donné envie de voyager en respectant les milieux naturels et culturels, en veillant à ce que les bénéfices parviennent réellement aux habitants avec qui vous aurez partagé une expérience de vie extraordinaire !

Si vous êtes intéressés par ce concept, n’hésitez pas à vous abonner à Un Brin de Voyage. Via mes services d’organisation de voyage, je mets l’accent sur l’importance de minimiser les impacts négatifs du tourisme, tout en soutenant les populations locales !

Vous pouvez m’écrire quand vous le souhaitez sur : julie@unbrindevoyage.com

P.S. J'ai réaliser pour vous un guide gratuit de 150 pages, remplis d'idées originales pour vous évader sans prendre l'avion. Je vous prouve que pour vivre des aventures hors du commun, inutile de sauter dans le premier avion ! Pour découvrir ce guide hyper complet, cliquez-ici ou indiquez simplement votre email ci-dessous :

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